Ile "de Dolorosa"

Il n'y a pas vraiment de description de prevue, un petit port surplombe par une forteresse lourdement armee, ce qui en fait un lieu difficile a prendre. Pour le climat, on va dire printemps, comme ca c'est fait.
Precisions ulterieures ^^'

Je l’aurais, un jour, je l’aurais ! Ouais ! Martin le Requin m’avait encore rétamé violemment alors que j’étais en train de livrer un duel à mort avec Shin le Voleur-Roublard qui, après m’avoir trahi, était en train de gagner un aller simple pour le monde du Game Over.
C’était pas humain ni mi-humain mi-poisson de préparer des strats avec des items accumulés à partir du lvl un, merde, quoi… Surtout qu’il était lvl deux quand il avait gagné. Et moi 43… Carrément vexant ! La vengeance est un plat qui se mange froid, je reviendrai en hiver, il faisait trop chaud aujourd’hui pour gagner ! J’aurais du le savoir avec l’Osselet de Saquedoss… Il fallait que je pense plus souvent à le consulter, c’était un très bon augure.

Notant mentalement ce fait, je repartis avec un T-shirt Gold Roger (+4 en charisme, important ça, effet ‘’relique‘’ qui impressionne les revenants et autres morts-vivants de l’époque, et +19% en intimidation, sans même parler des importantes capacités de camouflage en environnement pirate) que j’avais échangé à Shin (qui en fait était sympa, encore qu’un peu naif, d’échanger à perte comme ça) contre les sardines et 500 piécettes sans le moindre pouvoir mystique (puisque j’avais déjà prélevé la Pièce de la Dîme du Pré-Là-Bas).

De retour à mon vaisseau, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que tout le monde m’attendait. Allez savoir pourquoi, ils pensaient que je serais là 15 minutes à l’avance, alors que s’ils avaient utilisé le Hublot d’Houblon le Doublon, ils auraient vu que j’arrivais en milieu de soirée au lieu du début prévu.
« Ah bin c’est pas dommage ! J’ai bien proposé de partir sans vous, misérable retardataire, mais notre chère capitaine Vedna a tenu a partir avec l’équipage au complet ! » Argh, la vieille… J’l’avais oubliée…
« Et ainsi quelle ne fut pas ma surprise
En decouvrant en la personne du pousseur
Celui qui désormais servira sous mes ordres
Et m’aidera pour détruire des mers les horreurs. »
« Euuuh, oui, heureux de vous connaître, Capitaine Vedna ! C’est le moment de vérité pour l’Amulette de Jai Saoul… »
« Illia je me prénomme et
Ainsi vous pouvez m’app’ler. »
« Ca marche ! »
« Une mission nous avons reçu,
Qui concerne une hurluberlu
Vous devrez aller l’espionner
Et tout nous rapporter, allez ! »
« En clair, nous avons été chargés par l’amirauté d’envoyer une personne sur l’île de… Dolorosa, l’île s’appelle, attendez, j’ai ça quelque part… Non, excusez-moi, le nom n’est pas précisé. Nous travaillerons en coopération avec un autre navire que allons d’ailleurs tout de suite rejoindre au large de l’ile. L’autre navire désignera également un espion, et les deux seront chargés d’une mission d’espionnage sur l’île et dans la forteresse. Ensuite, vous utilisez un moyen de communication quelconque pour nous prévenir, on vous récupère, de préférence en rasant tout et en récuperant le trésor substantiel que Dolorosa a accumulé. » Quel verbiage chez ce marin de l’équipage ! Il faudrait que je vérifie si l’Esprit de l’Huître Vitesse Lumière n’avait pas encore fait des siennes, car comme chacun sait, elle parle beaucoup.
« C’est donc ainsi que notre chère capitaine a décidé de vous envoyer, car vous avez de toute évidence l’air d’un malotru, doublé d’un coquin qui n’hésiterait pas à se faire le héraut de ces horribles personnes communément appelées pirates. »
« Bon, bin… D’accord…Quel étrange malédiction est à l’œuvre pour que je sois tout de suite envoyé en mission ? Pas la Fourchette de Fourchaud de Chez Fourbi, quand même ? A moins que j’aie mangé avec… Et j’ai rien mangé depuis super longtemps… D’ailleurs, j’ai les crocs, là… Mais faut d’abord s’occuper de la malédiction qui pourrait aussi venir du Coffret de Fret le Coq-Odile ou bien de la Montre à Gousset d’Ail… »

Quelques instants plus tard, nous étions bord à bord avec un autre navire de la Marine. Il était plutot pas mal. Bref, c’est alors qu’une passerelle relia les deux équipages et qu’une petite forme indistincte surmontée de cheveux verts (comme les plus belles Algues d’Emeraude de près de mon ancien chez moi) jaillit de l’autre bon et s’accrocha à moi en hurlant (abîmant considérablement mon camouflage pirate). C’était la Colonette de y’a longtemps, Miiyu qu’elle s’appelait.
Bref, pour faire vite, on partait tous les deux en se faisant passer pour des pirates. Les marines nous ont rapprochés de l’ile de Dolorosa et donnés une barque miteuse avec une voile trouée et une seule rame pour nous y rendre et faire notre devoir.
Alors que nous discutions, j’appris une chose affreuse : le navire de Miiyu était le Vendredi XIII ! Je ne savais si j’aurais assez de charmes pour me protéger de sa tristement célèbre influence. D’ailleurs, c’était peut-etre à cause de lui que je me trouvais ici ?
Ai-je ce qu’il me faut pour me protéger du danger ? Voyons voyons… Le Clou Cunéiforme d’Unei ? Naaaaaan, il sert pour les runes maudites surtout… La Miniature de l’Epée de Drows le Minus ? Nan, efficace sur les undeads… La Rognure d’Ongle Incarné d’Omble le Chevalier ? Oui, peut-être ! Mais plus tard, plus tard… Tout d’abord, la mission !
Ouais !

Alors que la barque faisait du quasi-surplace vers l’île de Dolorosa, la discussion continua :
« On dirait que l’île recule au fur et a mesure qu’on avance ! C’est génial ! »
« Miiyu, c’est peut-être qu’on avance presque pas… Faut que je vérifie à l’aide de la Boussole de la Fée Morph… »
« Fais voir, fais voir, fais voir ! C’est un flingue ? Ah bah c’est nul, ça ! »
« Oui, il semblerait bien que le bateau n’avance pas… Si seulement j’avais pris la Rame de la Ram du Pécé… »
« Il suffit de souffler dans la voile pour qu’on avance »
« Nan, ça marchera pas… »
« Et si on demandait à des oiseaux de nous tirer ? »
« J’ai pas ma Cornemuse de MacGregor, ni même ses Dix Chaussettes… »

Après quelques instants de silence :
« Bon bin il ne nous reste plus qu’a renvoyer le pigeonquet pour dire que nous n’arrivons pas à mettre le pied sur l’île, vraisemblablement à cause d’un pacte avec un démon du 6e cercle… »
« Et si on poussait le bateau ? »
« Hein ? Mais c’est pas possible, faudrait être capable de… Ah, euh, oui. J’ai encore oublié d’upgrader mon intel’… Bon bin j’y vais, alors… »
« Vers l’infini, et au-delà ! »

Mais, et si nous allions vraiment au-delà de l’infini ? Je ne possédais personnellement aucun de ces précieux et rarissime artéfact (et pourtant j’avais cherché) mais peut-être Miiyu en possédait-elle un ?
Je fus interrompu dans ma réflexion par le choc de la terre ferme. Un autre monde ? Déjà ? Ouah !
« Nous sommes arrivés. C’était plus rapide que je pensais. »
« Toi aussi ? Je me demande sur quel monde nous sommes… »
« Nous le découvrirons bien en chemin. N’oublions pas le pigeonquet ! »
Nous partîmes donc explorer ce nouveau monde qui s’offrait à nous et qui ressemblait trait pour trait à celui que nous venions de quitter. Plutôt qu’un nouveau monde, il convenait peut-être mieux de parler de réalite alternative, je pense.

Des notre arrivée un groupe à la mine patibulaire s’approcha. Leur meneur nous jeta un regard torve, surtout sur mon T-shirt Gold Roger. Il devait être jaloux de son pouvoir d’intimidation et de sa qualité de relique.
« Bon, écoutez… » commençai-je.
« Non, vous, écoutez… »
« J’insiste, je ne vendrais pas… »
« Vendre quoi ? »
« Mon magnifique T-shirt Gold Roger, bin voyons ! »
« Mais on s’en fout de ça… »
« Menteur, j’ai bien vu ! Et puis, la Toupie de l’Etoupe vibre, donc forcément… »
« Ouais, bon, ta gueule, maintenant, connard. Pourquoi vous venez ici ? »
« Nous sommes venus visiter le château de Dolorosa. »
« Visiter ? Ca se visite pas comme ça, vous savez. Mais comme vous êtes des pirates, je dois vous presenter à ma cap’tain. Venez. » Camouflage réussi !
« Chouette, une visite guidée. »

Nous marchâmes jusqu’au château, les types genre gardes nous encadrant et s’assurant que nous ne mettrions pas le boxon. Miiyu gambadait de-ci de-là, à la plus grand exaspération des guides. Bref, après un bon quart d’heure de marche, nous arrivâmes aux portes du fort. Celui-ci se trouvait sur un promontoire rocheux surplombant le port, et offrait une vue imprenable sur les environs immédiats. Et y’avait pleins de canons.
On nous amena dans une antichambre où nous pûmes nous asseoir en attendant notre tour. La conversation continua avec Miiyu, qui ne s’arrêtait jamais vraiment de parler ou de bouger. Je ferais bien un petit check rapide avec le Verre de Montre de Jules Vert sur la Planète Mystérieuse mais je l’avais pas pris avec moi. Il était vraiment trop fragile.

Finalement, nous pûmes entrer pour voir Dolorosa :
« Bonjour, je suis la capitaine Rosa, une des deux bras droits de Dolorosa. Pouvez-vous m’expliquer ce que vous faites sur cette ile ? »
« Nous sommes venus visiter. »
« En fait, nous étions à court de vivres et d’eau alors nous pensions nous réapprovisionner. » C’était l’histoire qu’on m’avait dit de repeter.
« Ah oui, y’avait aussi ça. »
« Bon, il y a plusieurs groupes de pirates qui habitent momentannément sur l’île. Voyez-vous, Dolorosa s’est établie sur cette île dans le but d’aider les pirates à progresser dans le maniement des armes, le combat, de les réapprovisionner en objets diverses. Tout cela afin qu’ils puissent avancer le plus loin possible sur Grand Ocean. En effet, il y a très longtemps, plusieurs centaines d’années, une jeune homme qui était destiné à devenir quincailler rencontra une magnifique jeune femme dans une clairière sur son île, dans une mer lointaine, très lointaine. Cette île était très grande, et à peine un vingtième de celle-ci était colonisée par le Gouvernement Mondial. Le reste de l’île était constitué d’une immense et épaisse forêt quasi-impénétrable. Bref, le jeune quincailler s’était enfoncé dans la forêt pour retrouver son hamster albinos qu’il avait perdu et auquel il tenait beaucoup car c’était son seul ami. Sur ces entrefaites, il rencontra donc la magnifique jeune femme qui pleurait, agenouillée devant un vénérable arbre mort depuis peu. Le jeune homme pensa naturellement à une nymphe ou une dryade. Quand il lui demanda ce qui n’allait pas, elle se retourna et lui lança un couteau dans la gorge, et il mourut. Tout ça pour dire que le hamster albinos, attiré sans doute par l’odeur du sang, revint. La jeune femme le ramena à l’orée de la foret, couvert du sang de son maître, où les villageois le découvrirent. La sœur du quincailler décida alors de le récupérer, même si son frère était porté disparu, elle se devait d’aider ce pauvre hamster sans défenses. Quelques jours plus tard, le hamster disparut de nouveau de sa cage, mais la sœur le poursuivit jusqu'à la clairière où son frère avait trouvé la mort. A ce moment-là, elle vit la jeune femme agenouillée et se lamentant devant l’arbre mort, alors elle prit une branche épaisse qui trainait par terre et l’utilisa pour l’assomer, mais en fait elle la tua. Car la jeune femme agenouillée avait de très beaux vêtements et une bourse bien remplie. Alors que le sang de la blessure à la tête coulait à flot, la sœur regarda le visage de sa victime et se trouva face à elle-même. Elle fit alors une crise cardiaque. Le hamster rentra au village, tout seul cette fois, et les villageois le capturèrent pour le brûler, car c’était la deuxième fois qu’il s’enfuyait dans la forêt et en revenait couvert de sang, et sans ses maîtres.
Mais attendez un peu ! C’est là que ça devient intéressant : le hamster parvint, on ne sait comment, à s’echapper, et de la foule de villageois qui le pourchassèrent dans la forêt, un seul revint. Il était couvert de sang et ne savait pousser que des couinements. Les mêmes couinements qu’un hamster ! Ca vous la coupe, hein ? »
« Ah bin oui, carrement flippant ! »
« Chouette histoire ! »
« Attendez, attendez, j’en ai une autre ! Alors c’est l’histoire d’un jeune garçon qui habitait avec ses parents dans une vieille maison, une très vieille maison, qui faisait du bruit la nuit. Elle craquait et craquait de partout, toujours. Une nuit, le garçon se réveilla. Alors qu’il cherchait à se rendormir, il se rendit compte qu’il y avait plus de craquements que d’habitude. Il en fut instantannément effrayé : il n’y avait pas de feu, pas de lumière, et les rideaux tirés laissaient tout de même deviner que la lune était absente cette nuit. Beaucoup d’hypothèses lui vinrent à l’esprit pour expliquer le grand nombre de craquements, comparativement aux autres nuits. Il tenta vainement de se rendormir, pensant à la legende de Ratchett Clanck le Crackeur, qui crackait les os de ses victimes pour en sucer la moelle. Tout le monde savait que l’hiver des gens disparaissaient et qu’on ne retrouvait d’eux que leurs os broyés et dont la moelle avait été sucée. Finalement, poussé à bout, il se dirigea à pas de loups, sans un bruit, vers la fenêtre qui donnait sur le champs. Prenant son courage à deux mains, il écarta le rideau et regarda : il vit alors qu’il y avait plus de vent que d’habitude. »
« Ouaaah, quelle suspense ! »
« C’était genial ! »
« J’en ai encore une, écoutez un peu celle-là ! »
« Heu, captain Rosa, va falloir parler des prix de la pension et des arrangements, maintenant. »
« Vraiment pas encore une petite histoire ? Elle est toute courte, promis ! »
« Nan, on peut vraiment pas. En plus, Dolorosa veut vous voir, Dolores et vous, pour discuter d’un truc. »
« Ah, oui… Bon, on va dire que ça vous fera 50 berry à deux pour rester ici cinq jours, avec la nourriture comprise. Pour le ravitaillement, on verra plus tard. Ca vous va ? »
« Oui, c’est pas cher ! »
« Mais il y a une condition ! »
« Chouette ! »
« Vous reviendrez écouter une de mes histoires tous les jours. »
« Super, une histoire ! »
« Captain Rosa, c’est pas vraiment… »
« J’vais sélectionner les meilleures, promis ! A demain. »

Nous avions finalement réussi à nous infiltrer plus ou moins discrètement sur l’île de Dolorosa, nous faisant même une alliée vachement puissante dans la hiérarchie. Nous partîmes nous balader un peu et profiter du beau temps (et faire des cartes et recueillir des infos).
Tout se passait bien, le Vendredi XIII ne nous avait pas maudit !